Arrivée d'un consul.... Liv et Al

[HS: le Titanic, c'est le XXème siècle, pas le XVIIIème siècle^^]

Le nom d'Atlanteis ne disait rien à Livandil mais il songea qu'elle devait porter un nom différent dans son propre monde. En revanche, l'affirmation d'Alénor sur l'existence de la magie le perturbait bien plus. Il dissimula son désarroi derrière un sourire qui ne signifiait rien. La magie? Quels pouvoirs étaient à l'oeuvre en ces terres? Etait-ce à cause d'eux qu'il se trouvait ici? En avait-il lui aussi, comme le disait Alénor?Impossible, pensa-t-il, impossible. La magie n'existe pas. Ce ne sont que des pratiques abominables, la vraie magie, les sortilèges, les créatures fantastiques, rien de cela n'existe.
Pour la suite, il essaya de déterminer la sincérité d'Alénor; il avait dû mal comprendre ce qu'elle avait dit. Sa famille devait le croire mort, mais il ne l'était pas réellement puisqu'il avait échoué sur cette île, qui ne ressemblait en aucune manière à sa vision du paradis -ou de l'enfer. Il devait donc exister un moyen de sortir de cette île, de revoir ses parents, ses frères et soeurs s'il en avait. Ou du moins, une possibilité de leur faire parvenir de ses nouvelles pour les rassurer. Il devait donc pour cela admettre que la jeune fille lui mentait...mais, bien qu'elle ait détourné le regard, il avait perçu l'émotion dans sa voix. Et honnêtement, il devait reconnaître que la jeune fille avait un air trop franc pour lui mentir de cette manière. Alors? Que penser?Que croire?
En relevant les yeux, il vit que la Consule se concentrait sur le feu, évitant soigneusement de le regarder. Cependant, sur le côté de son visage qu'il pouvait distinguer à la lueur des flammes, il vit couler des larmes. Alénor pleurait!
Son émotion était sincère, elle fit fondre la plupart des doutes de Livandil. Soudain glacé, il comprit, réalisa pleinement, pour la première fois, que chaque mot, chaque parole de la jeune fille était véridique et qu'il devait dire adieu au monde qu'il connaissait...à sa famille, surtout. L'annonce de sa propre mort ne le choquait pas tant que la peine qu'il causait à sa famille.
Néanmoins, une part de lui voulait, exigeait une preuve visible, tangible, autres que des mots et des larmes. Mais quelle preuve pouvait-il demander?
La magie...
C'était la seule chose qu'il lui était impossible d'admettre. Si Alénor était incapable de lui faire une démonstration de magie, il saurait qu'elle avait menti. Si au contraire, elle en était capable...il préférait ne pas penser aux conséquences d'une telle possibilité...Il ne savait comment poser sa question, ne voulant pas aggraver la peine d'Alénor surtout si c'était le fait de lui parler de lui et de sa famille qui la mettait dans cet état.
"Vous dites que vous pratiquez la magie ici", fit-il d'une voix plus douce qu'il ne l'aurait voulu -toujours dissimuler ses émotions, s'était-il promis un jour mais la tristesse visible d'Alénor le peinait, il ne savait pour quelle raison. "Pouvez-vous me le prouver, ici et maintenant? Alors, je saurais si je dois vous croire ou non.
Ou vivre ou mourir, songea-t-il. Mourir ici lui apparaissait comme le seul moyen de retrouver sa famille...

(désolée, c'est un peu brouillon et confus...)

[ HC : Brouillon et confus ? Pas pire que les pensées d'Alénor :p ! Le 18 eme, c'est ce que tu lui évoques... Elle a vécu fin 20 eme, donc elle comprend pas tt lol ! Le titanic, j'avoue, je connais pas les dates mais pour ma défense, Al n'est pas au courant que tu as été à bord... Lol Bisous ma pupuce ! ]


Une démonstration de magie ? Il était évident qu'il ne pouvait la croire sur parole ; de telles révélations signifiaient pour lui bien plus qu'Alénor ne pouvait l'imaginer. En vain, elle tenta de se calmer. Ses mains tremblaient toujours, serrées autour des accoudoirs de velours du fauteuil. Elle bascula la tête en arrière afin de s'appuyer contre le dossier. Elle resta un instant les yeux fermés à écouter le crépitement du feu dans l'âtre. Elle désira se confondre à ces flammes qui dansaient paresseusement dans la chaleur enivrante. Plus aucun besoin de penser, aucun besoin d'exister...
La jeune consule prit une profonde inspiration et se tourna vers Livandil. Il la fixait sans faiblir, attendant qu'elle lui fournisse des preuves. Elle aurait souhaité qu'il la croie de lui-même, qu'il ne doute pas d'elle. Peu de héros avaient ainsi refusé de la croire sur parole... les plus habiles d'entre eux, sans doute, avaient douté. La démonstration de magie ne la dérangeait aucunement, mais elle craignait la réaction de Livandil devant l'accomplissement d'un phénomène en lequel il préférait ne pas croire. Devait-elle simuler de lui avoir menti ? Non, bien sûr... La façon dont il la regardait maintenant ne lui laissait plus le moindre doute ; il s'agissait du héros dont avaient parlé les dieux. En d'autres termes, elle n'avait pas droit à l'erreur ; elle ne pouvait pas le perdre.
Elle chassa rapidement ces dernières émotions de son regard et les remplaça par une sincère détermination. Alénor se leva et fixa à son tour Livandil avec, dans les yeux, une lueur de défi. Pas un instant elle n'autorisa son regard à quitter celui du Héros.
Le petit salon se fit sombre, très sombre. Les flammes qui l'éclairaient jusqu'alors furent balayées par le souffle d'un vent venu de nulle part. Les cheveux des deux jeunes gens volaient autour d'eux sans qu'Alénor ne fit aucun mouvement. Une lumière argentée parut soudain, perçant la pénombre. Le fantôme d'une licorne argentée approchait d'eux, d'un pas noble. Personne n'aurait pu affirmer avec certitude s'il s'agissait ou non d'un spectre ; seules les hypothèses laissaient entrevoir une magie sans failles et sans appel. L'animal de lumière vint jusqu'aux côtés de Livandil. Face à lui, elle stoppa l'allure avec autant de grâce qu'elle en déployait pour se déplacer. Elle resta un moment immobile tout comme si elle le sondait. Elle recula d'un pas et renâcla, secouant la tête. Elle martelait le sol de ses antérieurs tandis que sa crinière flottait en tous sens dans un vent de plus en plus puissant. L'animal - à qui le qualificatif convenait beaucoup moins bien qu'à la moyenne des hommes - se calma soudain et s'inclina devant le Héros. La licorne se cabra et s'élança au galop. Une explosion retentit à travers la pièce et de grandes ailes de feu apparurent dans son dos. Le reste du corps de la chimère se métamorphosa ensuite et le phoenix disparut, laissant à nouveau place aux ténèbres. Sans dévier le regard, Alénor fit un geste en direction de l'âtre dans lequel un nouveau feu brûla instantanément. La pièce retrouva son atmosphère chaleureuse et accueillante de fait.
Alénor soutint un instant de plus le regard de Livandil. Elle avait froid, elle ne parvenait qu'avec peine à contenir ses larmes. Elle se mordit la lèvre inférieure et se laissa tomber dans le fauteuil qu'elle occupait quelques temps auparavant - la magie l'avait conduite à perdre cette vieille notion du temps. Elle posa à nouveau la tête sur le dossier du fauteuil, les yeux clos. Un instant plus tard, elle se redressa et regarda Livandil. Elle lui sourit sincèrement et rit doucement.

[C'est vrai...comme je sais que tu as lu la présentation, j'ai du ma à en faire abstraction, sorry!]

Livandil attendit patiemment qu'Alénor se décide à lui prouver l'existence ou non de la magie. Son regard d'émeraude ne la quittait pas et un instant plus tard, la consule se levait avec, dans ses yeux sombres, une farouche détermination. Livandil se demanda fugitivement s'il aurait le temps d'atteindre la porte si Alénor décidait de s'en prendre à lui...
Puis son attention fut détournée par un brusque courant d'air qui emplit le salon...alors que toutes les fenêtres étaient closes. Livandil sentit ses cheveux lui balayer follement le visage, il tenta en vain de les repousser. Ses yeux observaient la Consule avec une fixité effrayante. Le déploiement de ses talents lui coupait le souffle, il n'avait jamais rien vu de tel. Ce n'est pas possible, je rêve...pensa-t-il.
Et pourtant...
Etait-ce des rêves cette licorne, ce phoenix, ces flammes qui tourbillonnaient autour de lui sans lui faire le moindre mal? Il les voyait à travers un étrange voile de brume, la seule personne qu'il distinguait clairement était Alénor...
Et soudain, sans qu'il comprenne comment, de spectateur, il devint acteur. Comme si la magie avait tissé entre eux un lien qu'il suivait à présent, Livandil se retrouva plongé dans l'esprit d'Alénor. Pour la première fois, il eut peur. Il voyait les manifestations du pouvoir de la Consule par ses propres yeux, et en même temps, il percevait certaines de ses pensées, notamment celles qui le concernaient et celles liées à la magie. Il "lut" ainsi son anxiété devant ce nouvel arrivant, son trouble face à lui, reflet de celui qu'il éprouvait face à elle...Il "lut" sa magie, la manière dont elle la mettait en oeuvre, sa puissance...Il se douta qu'il aurait pu poursuivre ses investigations plus loin dans l'esprit de la jeune fille grâce au lien de la magie mais il s'y refusa, refusant de violer l'intimité profonde d'Alénor; Ce qu'il avait vu en elle lui inspirait respect et admiration, hors de question qu'elle découvre sa "fouille" involontaire...
Tout prit fin lorsque Alénor rétablit le feu et la chaleur dans la pièce. Aussi brutalement qu'il l'avait quitté, Livandil réintégra son corps, les yeux toujours fixés sur ceux de la Consule, sans avoir aucune idée du temps qui s'était écoulé. Il resta figé encore un long moment, tentant de comprendre les derniers instants qu'il venait de vivre et qui jetaient à bas toutes ses certitudes, toutes ses convictions. Il venait d'assister à une magnifique démonstration de magie et peinait à réaliser que lui aussi disposait de certains pouvoirs, puisqu'il avait pu lire une petite partie de l'esprit de la Consule sans qu'elle s'en aperçoive.
Tout était vrai, Alénor n'avait pas menti. Atlantéis, sa famille qu'il ne reverrait jamais, il devait l'admettre à présent, vivre avec, réapprendre une nouvelle vie...
Un bruit étrange qu'il n'identifia pas immédiatement le tira de son hébétude. Puis il finit par comprendre qu'Alénor riait.
Etrangement, il eut envie de se joindre à elle et, pour la première fois de la soirée, il se sentit enfin à l'aise, presque comme chez lui et il eut l'impression qu'Alénor pourrait devenir une amie...
Mais non, non et non!!! De nouveau, de sombres pensées l'envahirent, qu'il ne parvenait pas à repousser. Pourquoi se résigner aussi facilement à son sort? Lui aussi avait des pouvoirs, lui aussi pouvait s'en servir...
Il se leva et un étrange sourire étira ses lèvres. il savait exactement comment procéder, il l'avait vu dans l'esprit d'Alénor...Si simple et si difficile...La magie...
La pièce s'obscurcit de nouveau, et de sombres créatures fantasmagoriques apparurent autour des deux jeunes gens, volant au-dessus d'eux ou galopant entre les meubles. Livandil eut le sentiment qu'il pouvait les commander, leur parler...
Puis...
Une image s'imposa à lui, effaçant tout le reste. Celle d'une jeune femme blonde, au doux sourire, si semblable au sien...Il la connaissait, elle lui avait appris tant de choses...Sa mère...disparue un soir d'été...
Les yeux brouillés de larmes, Livandil se perdit dans la contemplation de la jeune femme. Si pure et si belle...A côté d'elle, surgit l'image d'Alénor, aussi belle, sans soute aussi pure, alors que lui...Que faisait-il ? Quel était ce pouvoir qu'il avait créé? Un pouvoir si noir en cet instant alors qu'il lui semblait qu'il aurait pu être blanc...Une histoire de volonté...
Il tenta d'arrêter les choses, d'endiguer le flot dévastateur mais son pouvoir échappa à son contrôle. Il ne vit plus rien, n'entendit plus rien. Tout explosa autour de lui. Et il sombra dans l'obscurité.

[ Excellent ma puce ^^ j'adore !! désolée pour ma démo de magie pas sublime... lol c'était à l'impro ! Je te réponds ce soir ! Bisous ]

Les pensées d'Alénor se mêlaient dans son esprit alors qu'elle contemplait le regard émeraude de Livandil. Peut être n'aurait-elle pas dû lui ouvrir ainsi son esprit ; mais elle sentait qu'il aurait brisé ses défenses tôt ou tard. Alors qu'elle riait, désirant vivement qu'il accepte son amitié, Livandil se leva. La détermination dans son regard fit tressaillir la jeune consule qui s'interdit néanmoins tout mouvement. Que voulait-il faire ? Elle l'ignorait mais se sentait prête à accepter ses réactions face au monde nouveau qui s'offrait à lui.
Livandil continua de regarder fixement Alénor, un étrange sourire aux lèvres. A cet instant, elle eut réellement peur. Quoiqu'elle put en penser, bien qu'elle espérât son amitié, il n'en demeurait pas moins dangereux ; très dangereux. Une force plus puissante encore que ce vieil instinct de survie poussa Alénor à soutenir le regard de Livandil, à le laisser parcourir par lui même les tourments de la magie. La pièce s'obscurcit aussitôt qu'elle eut approuvé cette idée, sans même avoir préalablement réfléchi aux conséquences. De nouvelles créatures apparurent autour d'eux ; elles dansaient, couraient aux ordres mentaux du Héros. Une démonstration de magie parfaite dans laquelle Alénor reconnut ses propres méthodes. Son esprit avait donc été si limpide aux yeux du garçon... Elle ne l'avait laissé entrevoir que quelques bribes de ses pensées ; il en avait découvert plus... trop. Le regard de Livandil se troubla soudain, il eut un mouvement de recul, un instant d'hésitation. L'atmosphère se fit plus intense et froide, le visage d'une femme se dessina aux côtés d'Alénor. Elle était magnifique. A cet instant, les créatures magiques invoquées par Livandil se redressèrent sur leurs pattes arrières, à l'affut. Elles reprirent leur course effrénée, gambadant en tous sens, apparament incontrolables.
Alénor hurla à Livandil de stopper le sort ; un vent effroyable balaya ses paroles. De toute evidence, même en l'absence de celui-ci, le jeune garçon se serait trouvé dans un monde trop éloigné du sien pour l'entendre. D'un revers de la main, Alénor projeta une boule de feu sur une créature, devenue démoniaque, qui galopait droit sur elle. Elle fit un mouvement afin d'approcher de Livandil ; une grande licorne argentée, les orbites de ses yeux noirs brûlants de fureur, se plaça entre eux en se cabrant. Alénor bascula en arrière. La matière sur laquelle elle tomba lui parut étonamment douce, elle se reppela alors qu'ils se trouvaient dans le salon au sol recouvert de magnifiques tapis ouvragés... qu'il était malheureusement impossible de voir. L'atmosphère était en un mot apocalyptique. Alénor se releva avec peine. La licorne lui faisait toujours face, elle hénit bruyament avec défi. D'un mouvement, la jeune consule fit apparaître un phoenix qu'elle envoya droit sur l'animal. La créature de l'Ombre renâcla et recula. Alénor se jeta sur Livandil, le faisant de fait tomber au sol - qu'elle venait de tester comme étant mou. Elle se plaça au dessus de lui et lui posa une main sur le front. Derrière elle, les hurlements des créatures retentissaient dans la pénombre, entourant le visage de la femme qui n'avait plus rien d'humain. Alénor sentit une violente douleur au bras gauche, suivit d'un cri strident du phoenix qui poussa une nouvelle fois son ennemie à l'arrière. Alénor laissa glisser sa main droite sur la joue de Livandil ; le bras gauche était trop douloureux pour qu'elle puisse oser un mouvement. Elle ferma les yeux et s'efforça de sonder l'esprit du Héros qui restait obstinément clos au sien. Un gémissement de son phoenix éphémère lui indiqua qu'elle ne devait tarder plus. Elle envoya une immense décharge de pouvoir contre la barrière qui lui faisait obstacle à travers les pensées du garçon et s'employa à bloquer une à une les ombres qui tentaient de prendre place dans l'esprit de Livandil.
Quelques instants plus tard - secondes, minutes, mois ? Alénor n'était plus en mesure d'y répondre - la pièce se fit plus douce, une tendre lumière tamisée apparut à nouveau depuis l'âtre de la cheminée. Alénor se laissa tomber sur le tapis devant le feu, le souffle court. Elle ferma les yeux et laissa les flots de sa magie se calmer en paix. Tout était sa faute, elle l'avait laissé tenter une folie qui avait été proche de les tuer tous deux. Il n'était pas encore assez fort pour contrôler le pouvoir qui vivait en lui depuis toujours ; rien de plus normal. Lorsqu'Alénor se redressa, les créatures, la licorne, le visage de la femme... tout avait disparu. Elle rappela son phoenix d'une pensée ; il fut consummé par les flammes aussitôt. Livandil affichait un air perdu, quasi effrayé. Elle lui posa une main sur l'épaule et lui souit à nouveau. Il était rare qu'elle offre une seconde chance à un Héros après une erreur de la sorte...

Livandil reprit péniblement contact avec la réalité. Il était livide, aussi pâle qu'un mort. Il ne gardait des derniers instants qu'un souvenir imprécis et brouillé. Il fut donc très surpris de se retrouver allongé sur le tapis du salon, tremblant de froid et du choc nerveux. Il avait également très mal à la tête et se sentait complètement épuisé. Il tenta de se rappeler ce qu'il s'était passé exactement. Seules les images de créatures monstrueuses et d'une jeune femme lui revinrent en mémoire.Qu'avait-il fait exactement? Il n'en savait rien, tout ce dont il était sûr c'est qu'il avait involontairement libéré son pouvoir et que celui-ci lui avait échappé, manquant le consumer. Sans Alénor...Il releva les yeux. La jeune fille était à ses côtés, souriante bien que paraissant aussi épuisée que lui. C'était elle qui l'avait ramené du monde étrange où il s'était perdu, elle lui avait sauvé la vie...Mais cela en valait-il la peine? Qu'avait-il à faire sur cette île, loin de tout ce qu'il connaissait? Si mourir lui permettait d'aller dans le véritable au-delà, pourquoi se retenir? il aurait la certitude de revoir un jour sa famille, ses amis. Même s'il avait perdu la mémoire, eux le reconnaitraient bien...
Il se donna une énorme claque mentale. Comment pouvait-il même songer à renoncer à la vie? Elle lui avait beaucoup donné, beaucoup pris. Mais c'était cela le jeu: gagner et perdre tour à tour, dans un éternel recommencement, jusqu'au dernier lancer de dé, jusuq'au dernier jour. et même alors, aurait-il vraiment perdu? Tout dépend de ce qu'il y a avant, songea-t-il. Si j'accomplis mes rêves, si je vis la vie que je souhaite, si je peux partir en étant fier de ce que j'ai fait, si je n'ai aucun regret, alors oui, j'aurais vraiment gagné. "Après tout, la mort n'est qu'une grande aventure de plus..."
Il avait 17 ans. Pouvait-il prétendre avoir vécu? Assez, du moins, pour pouvoir partir sans regrets, sans envies? Non, décida-t-il.
Pourquoi abandonner la partie alors que le plus beau restait à vivre? Il avait perdu, maintenant, il pouvait essayer de gagner...
Une seconde chance lui était offerte de vivre, il devait la saisir, en profiter autant que possible, ne pas gâcher ce q'il lui restait en de sombres et vaines pensées...il retrouvait enfin son caractère, sa joie de vivre qui semblait avoir disparu lors de son arrivée sur l'île. Il savait à présent ce qu'il devait à Alénor. En plus de lui avoir sauvé la vie, la jeune fille lui avait rendu tout son sens. Trop enclin à s'enfoncer dans le désespoir, il avait oublié l'essentiel. Et de cela, il lui serait toujours reconnaissant...Mais comment la remercier? Il ne connaissait pas d emots assez fort pour exprimer ce qu'il ressentait.
De nouveau, il croisa le regard de jais d'Alénor dont les chevex mauves lui balayaient les épaules. Elle souriait toujours, attendant sans doute sa nouvelle réaction. Elle est magnifiquement belle, songea-t-il encore, et ce qu'il avait vu d'elle, de son caractère ne laissait rien à désirer...à ses yeux du moins...
Les mots se bousculèrent soudain sur ses lèvres, avides de s'échapper:
"Merci, Alénor, merci."
Ce fut tout ce qu'il parvint à dire.
Il ne remarqua pas immédiatement qu'il avait appelé la jeune fille par son prénom, alors qu'il s'en était abstenu jusque là, tant il s'était appliqué à essayer de faire passer toute sa gratitude dans ce simple mot: merci.
Lorsqu'il le remarqua, le rouge lui vint aux joues, amenant enfin un peu de couleur sur son teint toujours pâle.

[c'était le grand débat philosophique de Liv, il aime bien le mélodrame et la grandiloquence...]

[Sorry pour le retard, j'avais oublié la messe hier soir et on est rentrés tard, c'est pour ça que la réponse n'arrive que maintenant... ]

Lorsque la Consule prit la parole, Livandil n'en crut pas ses oreilles. Sa faute? A elle? Alors que c'était lui, par son comportement insensé qui...Il n'eut pas le temps de protester que la jeune fille continuait en lui demandant de lui pardonner. C'était plus qu'il n'en pouvait souffrir, il ouvrit la bouche pour protester mais, plus rapide que lui, Alénor lui posa un doigt sur les lèvres. Livandil se força à inspirer profondément pour se détendre.
Très bien. Message reçu. Il ne servirait à rien de discuter davantage même si les propos de la jeune fille soulevaient de nouvelles interrogations. Il avait l'impression qu'à chaque fois qu'une de ses questions trouvait une réponse, cette réponse engendrait de nouvelles questions. Et ce jeu pouvait durer un certain temps...
Il sourit et écarta doucement la main d'Alénor. Le rire d'Alénor retentit à nouveau, achevant de rasséréner le garçon. Et il se joignit à elle, librement, heureux, pour la première fois...
"Vous devez être affamé"
La remarque d'Alénor tombait juste. Livandil mourait littéralement de faim. Après les différents chocs qu'il avait subis au cours de la soirée s'ajoutant à la dépense d'énergie causée par le sort qu"il avait involontairement lancé, il avait vraiment besoin de reprendre des forces.
"En effet, répondit-il en se relevant, à la suite d'Alénor.La jeune fille lu proposa alors de se restaurer, ce qu'il accepta avec joie.
Livandil s'inclina galamment devant elle et lui offrit son bras...

[ Pas de problème !! Je vais encore répondre à la suite, on verra plus tard pour l'aménagement du palais... c'est pas non plus d'une importance capitale... puis ca concentre le tout :p ]


Lorsque Livandil tendit son bras à Alénor, elle le regarda longuement sans comprendre. Quelles étaient ces coutumes ? De telles pratiques n'avaient été présentes dans son passé et elle ignorait simplement qu'un invité put se comporter de la sorte face à son hôte. De plus, l’ordinaire l’avait habituée à faire elle-même les avances ; l'audace du Héros la privait de son contexte de supériorité constante, ce qui la mettait mal à l’aise. Alénor recula d'un pas et s'avança vers la porte. Elle se retourna, l'ouvrit avant de s'incliner, signifiant de fait à Livandil qu'il pouvait la précéder dans le couloir. Ce qu'il fit. Elle ne lui prit pas le bras pour autant. Le long corridor reflétait toujours la calme lumière orangée des torches ; cet éclairage parfait mettait merveilleusement en valeur les gravures des murs. La consule ne s'attarda pas sur ces détails et commença aussitôt de se diriger vers les escaliers de pierre blanche. Elle ralentit bientôt l'allure afin de marcher aux côtés de Livandil.


" Je suis désolée mais vous serez obligé de vous restaurer aux cuisines. A cette heure-ci les dîners ne sont plus servis dans la salle à manger. "


Alénor savait qu'il était parfaitement impoli de conduire un invité - qui plus est un invité de marque - aux cuisines. Elle s'était sentie obligée de spécifier que les dîners n'étaient plus servis à cette heure ; précision qui pouvait semblait inutile, compte tenu de l'évidence qu'elle reflétait. Cependant, par le passé, Alénor avait connu des âges où il était de coutume de dîner à cette heure... et le contexte social dans lequel avait grandi Livandil demeurait totalement inconnu d'elle – malheureusement.
Alénor regarda à nouveau le visage de Livandil. Sa curiosité et son empressement l’avaient conduite à ne pas remarquer la beauté du Héros – pourtant frappante. Elle se demanda un instant si elle avait été présente ces dernières minutes, auprès du jeune homme. Elle se sentit rougir vivement ; elle détourna la tête.
La cape d’Alénor ondulait dans son dos, suivant les mouvements de ses cheveux. Elle n’avait encore eu le temps de se changer et portait de fait sa tenue de combat noire et argent. Les symboles de Séphadora scintillaient à la lumière des flammes.
Les deux jeunes gens atteignirent bientôt l’escalier qui les mena au niveau le plus bas du palais. Alénor guida Livandil à travers un couloir plus large que le précédent, dont les murs étaient couverts de tableaux et tapisseries de tous genres. La porte de la cuisine leur fil face. Elle était d’or – comme toutes les portes de ce niveau – et ouvragée de symboles plus ou moins représentatifs, mais gracieux. Grâce pour laquelle ils avaient d’ailleurs été choisis.
Alénor poussa la porte ; une multitude de bruits et odeurs variés leur parvint. Les cuisiniers et leurs aides s’afféraient en tous sens, portant, choquant marmites et casseroles, pleines ou vides. La consule jeta un regard amusé à Livandil. Elle lui adressa un sourire jovial et entra dans la pièce. La chaleur était agréable, tout comme l’étaient les odeurs des plats du dîner – apparemment, beaucoup des mets du souper étaient de reste.
Une énorme femme bondit alors en direction de la consule et son invité. Elle serra Alénor contre elle – elle faillit étouffer sous l’étreinte – et se recula enfin. Rosy était la chef des cuisiniers ; elle menait son personnel d’une main maîtresse, une longue cuillère de bois pour toute arme. Alénor lui expliqua brièvement les raisons –évidentes, certes, mais indispensables- de leur venue, après quoi Rosy leur débarrassa une table et les pria de patienter « une minute ». La jeune consule s’avisa alors que les explications qu’elle avait à fournir ce soir étaient d’une intelligence douteuse. Elle détacha sa cape des épaules de sa tunique et la laissa reposer sur une chaise –enfin libre !. En attendant le retour de la Cuisinière Suprême, Alénor conta quelques anecdotes à Livandil à son sujet, narrant entre autres les raisons qui l’avaient menée à devenir cuisinière. Elle parla doucement afin que ses mots ne soient entendus des autres cuisiniers. Elle rit à nouveau. Tout compte fait, la compagnie de Livandil lui était agréable – bien qu’il ait faillit mourir par sa faute quelques instants plus tôt. Elle se douta qu’elle ne se serait jamais pardonné une telle erreur.
Rosy revint « une minute » après qu’elle les eut quittés, portant dans ses bras renforts de sauces et de bouteilles. Alénor se questionna sur la présence d’une telle quantité de rhum à sa table… elle n’en dit rien. Par ailleurs, la sauce au poivre semblait particulièrement bien réussie. Rosy parut à nouveau avec un immense plat de viande tandis qu’un autre cuisinier plaçait assiettes et couverts devant les deux « seigneurs »… de toute évidence, la Chef avait crée une effervescence dans les cuisines autour de la visite des jeunes gens. Devant cette excitation qui jaillissait de toute part, Alénor concevrait un large sourire amusé. La viande leur fut servie accompagnée de sauce au poivre –en effet, réussie- de pommes de terre à la poêle et de légumes variés. Rosy proposa un verre de rhum à la consule qui le refusa proprement. Elle en servit cependant une pleine coupe à Livandil sans même lui demander son avis et adressa un clin d’œil appuyé à Alénor. Apparemment, la jeune fille n’était pas la seule à avoir remarqué sa beauté – évidente ! La finesse de ses traits, ses cheveux, ses yeux… tout de lui plaisait à Alénor – qui n’approuva tout de même pas l’initiative du rhum ( qu’elle savait d’un degré élevé ). Elle regarda son invité avec un haussement d’épaules et commença de manger.
Lors de sa visite aux cuisines avec Dame Annaline, le dîner était en train d’être servi dans la grande salle à manger. Rosy n’était donc présente –ainsi que la plupart des plats, d’ailleurs- et l’atmosphère était bien plus calme… ce qui n’était pas pour plaire à Alénor. Lorsqu’elle s’octroyait le luxe de venir dîner ici – elle considérait en effet les soupers sans protocole comme un luxe – Rosy sautait de joie et battait l’air à grands renforts de coups de cuillère afin de motiver ses troupes.
Alénor mangea bien plus en compagnie de Livandil qu’elle ne l’avait fait avec Dame Annaline, repas durant lequel un morceau de pain avait suffit à faire son bonheur. La jeune fille se détendait peu à peu bien qu’elle ne contrôlât pas totalement la situation. Elle chassa une mèche de cheveux de devant ses yeux noirs avant de conter une nouvelle anecdote à Livandil au sujet de Rosy – elle ne se risqua pas à parler de Dame Annaline, car il était bien connut que lorsque son nom était évoqué, elle ne tardait pas à paraître. Bien qu’elle l’aimât beaucoup, Alénor ne souhaitait pas la voir à nouveau, ce soir.

Le message précédent est à inscrire au patrimoine culturel d'Atlantéis... De nombreux bugs ont nécessité de retoucher chaque ligne du message... Ce qui se rapproche d'une heure de mise en page xD !

Si vous écrivez un message sur word, méfiez vous du copié collé !!

[Merci pour le rhum, lol! J'essaierai de répondre dans la soirée, ou demain, là, je me concentre (enfin, je tente!) sur mes devoirs...Biz!]
La réponse! (quoi, c'est pas trop tôt?!)

Livandil vit passer l'incompréhension dans les yeux d'Alénor lorsqu'il lui offrit son bras. La Consule ne voyait visiblement pas ce qu'il attendait d'elle, visiblement les coutumes d'Atlantéis étaient différentes des siennes -qu'elles quels aient été. Il poussa un léger soupir et la suivit dans le couloir.
Les cuisines? Bah, qu'il en soit ainsi, après tout ce qu'il venait de se passer, il n'était plus temps de se soucier des convenances. Alénor avançait devant lui, martiale dans sa tenue militaire, ses cheveux mauves flottants derrière elle. Elle était vraiment belle...Livandil se reprit et fut content de se trouver derrière la Consule. Ainsi elle ne pouvait voir le trouble qu l'agitait. Et dire qu'il avait failli lui faire du mal...Plongé dans ses rêveries, il ne se rendit compte du chemin parcouru qu'en atteignant la cuisine.
Il se figea un instant en apercevant les portes de ladite cuisine. Etait-elle vraiment d'or? Ou la lumière abusait-elle ses yeux fatigués? Comme Alénor entrait dans la pièce, il passa subrepticement la main dessus. Effectivement, c'était bien de l'or. Quel était donc ce palais où les portes des salons étaient de bois et celles des cuisines d'un métal précieux?
Il haussa les épaules, davantage attiré par les odeurs alléchantes qui émanaient de la cuisine. Des odeurs de viandes, d'épices, de légumes...
Livandil sut faire un effort sur lui-même pour ne pas se jeter sur la nourriture et conserver une allure décente tandis qu'Alénor se faisait étreindre par une matrone, vraisemblablement une cuisinière. Elle n'est pas fière, pensa-t-il. Bon point. A chaque instant passé, il appréciait de plus en plus la jeune fille. Il s'assit en face d'elle, plus gêné qu'il ne s'y attendait, content que ses pensées ne lui soient pas accessibles. Sans doute l'aurait-elle emprisonné ou mis à la porte aussitôt...
Alénor se mit à lui raconter des anecdotes sur Rosy, la Cuisinière Suprême. Il sourit, heureux de partager ce moment de convivialité, loin des fastes des banquets qu'il n'avait jamais appréciés.
Son sourire s'élargit jusqu'à lui faire deux fois le tour du visage lorsque les premiers plats arrivèrent. Ca sentait merveilleusement bon...
Les premières bouchées quoique brûlantes lui firent beaucoup de bien. Relevant les yeux un instant, il perçut le regard qu'échangeaient Rosy et Alénor et la brusque rougeur de la jeune fille. Qu'avait-elle donc?
Le verre posé devant lui s'était soudain empli d'une boisson claire, qu'il estima être du rhum. Pas ce qu'il auarait souhaité mais puisqu'il était servi...Il prit une gorgée et retint une toux sèche, la gorge en feu. Associée à la sauce au poivre, la boisson lui fit venir les larmes aux yeux, qu'il s'empressa d'essuyer d'un mouvement rapide de la manche. Sa vision était trouble à présent. Tenait-il donc si mal l'alcool qu'il ne pouvait en boire même un petit verre?
"Pourrais-je avoir de l'eau"demanda-t-il d'une voix faible. "Bien fraîche, s'il vous plaît.
Visiblement offensée, Rosy partit chercher ce qu'il lui demandait tandis qu'Alénor s'étranglait à moitié de rire. Il ne lui fit pas l'honneur de se montrer vexé mais demanda plutôt:
"Comment faites-vous pour obtenir un tel degré dans cette boisson? Ce rhum est parmi les meilleurs que j'ai jamais bu.
Alénor n'eut pas l'occasion de répondre. A cet instant, un garde surgit, l'air effaré et appelant la Consule à grands cris. Les deux jeunes gens se dressèrent d'un même mouvement.


[Il n'est pas très saoûl, hein ]

Livandil se laissa entraîner dans les couloirs à la suite, trop hébété pour se rendre compte de l'endroit où ils allaient. L'alcool lui embrouillait l'esprit et il avait l'impression d'être entouré d'un brouillard gris. Comment pourrait-il se battre dans ces conditions? Au détour d'un couloir, la vision de deux corps étendus à terre agit comme un électrochoc, lui rendant sa lucidité. Le garçon avait déjà vu de nombreux morts dans le passé, il le savait...ceux-ci ne le choquèrent point. Ce fut l'arme utilisée qui retint son attention. Elle était d'une forme étrange qu'il n'avait encore jamais vu. Le nom qu'employa Alénor pour la désigner n'évoqua rien en lui pas plus que le nom de ceux qui s'en servaient... Sentant une présence derrière lui, il se retourna brutalement. Un homme vêtu de noir, le visage dissimulé par l'ombre environnante, se tenait là, sans qu'il l'ait vu ou entendu arriver. Un cri d'Alénor lui fit jeter un rapide coup d'oeil derrière lui. Un autre homme -ninja?- leur bloquait l'issue du couloir. Ils étaient coincés.
Un troisième homme surgit bientôt, de nulle part, comme ses complices.Son allure plus assurée le désignait comme étant le chef. De fait, ce fut lui qui prit la parole le premier.
Livandil ne comprit guère la conversation qui s'ensuivit, à propos d'une "arme ultime". De quelle genre d'arme pouvait-il s'agir? Pour un peuple qui disposait soit de la magie, soit de capacités physiques impressionnantes, l'expression prenait un nouveau sens...bien plus inquiétant.
Alénor semblait perdre peu à peu son contrôle de soi, elle hurlait tandis que le chef ninja parlait d'une voix claire posée, énonçant une vérité qu'il ne comprenait pas mais qui semblait terrible pour Alénor...
Alors que la jeune consule se plaçait devant le garçon, le chef se mit à rire:
"Que veux-tu que je fasse de ce gamin?Notre nouvelle carte est ô combien plus puissante!"
L'homme passa la langue sur ses lèvres, se délectant visiblement de la situation.Un dernier mot lui échappa, d'un ton nonchalant:
"Edwin"
Il adressa un clin d'oeil à Alénor qui s'était figée, incapable de la moindre réaction.
Il se tourna ensuite vers ses accolytes et leur désigna les deux jeunes d'un geste qui ne pouvait avoir qu'une seule signification: tuez les, le plus vite possible.
Quant à lui, il s'élança et l'éclat de ses bandages blancs s'éteignit en un clignement d'oeil.
Les deux autres ninjas s'avancèrent vers eux, un sourire mauvais étirant leurs lèvres fines...Ils étaient confiants dans leurs capacités...jamais deux adolescents ne pourraient les vaincre, ils en étaient convaincus.
Serrant les dents, Livandil attira Alénor vers lui. La jeune fille le ragrdait avec des yeux exorbités. Pas le temps de lui poser des questions, les ninjas se rapprochaient, chacun d'un côté. Des armes étranges, en forme d'étoile, brillaient dans leurs mains.
A la recherche d'une arme, n'importe laquelle, qui puisse lui permettre de se défendre, même une des torches du couloir s'il le fallait Livandil sentit soudain le fourreau d'Alénor contre sa jambe.
Il sourit à son tour. Les choses allaient lui être facilitées, ces hommes n'étaient armés que d'étoiles et de poignards...ils étaient dangereux certes mais il pouvait à présent leur tenir tête.
Ce en quoi il se trompait. Il eut à peine le temps de tirer l'épée que les ninjas fondirent sur lui. Il s'écarta brutalement d'Alénor, entraînant les deux assassins à sa suite. L'épée était d'une facture étrange, il n'avait jamais rien ressenti de tel. Elle était légère et il sentait palpiter quelque chose en elle, comme si elle avait un coeur...
Les ninjas jetèrent leurs étoiles, droit sur lui. Livandil prit soudain conscience des pointes métalliques et délétéres qui formaient les piquants de l'étoile. Des pointes dirigées sur sa poitrine ou son visage...
D'un revers de l'épée, il en dévia une qui alla rebondir contre les murs du couloir et il fit un rapide pas en arrière pour esquiver l'autre.
Il ne fut pas assez rapide. Il sentit le métal tranchant effleurer sa joue, ouvrant une entaille brûlante. Le sang se mit à couler.
De nouvelles étoiles jaillirent dans les mains des ninjas. Ils se déplaçaient avec une allure féline, sans un bruit. Leurs mouvements étaient secs et précis...Livandil réalisa qu'au point de vue physique, il n'avait aucune chance face à ces hommes. Mais en revanche, ils n'avaient pas l'air d'user de magie...
Alénor se plaça soudain à ses côtés, farouche et plus belle que jamais.
"Un chacun" murmura le garçon.
La jeune fille acquiesça...et attaqua.
Quant à lui, il tenta d'activer le pouvoir de l'épée qui, il l'espérait pourrait enrichir son pouvoir tout en lui permettant de mieux le maîtriser...
Une nouvelle étoile fondit sur lui. Livandil mit un genou en terre. Trop haute, l'étoile alla se perdre dans l'ombre du corridor. Livandil n'eut pas pas l'occasion de chanter victoire, le ninja attaquait...en personne.
Le coup de pied qu'il lui lança envoya l'adolescent rouler sur quelques mètres, les mains crispées sur le ventre.
Livandil se releva péniblement, serrant l'épée à deux mains. Il ne regarda pas comment Alénor se débrouillait, certain qu'elle s'en tirait bien mieux que lui.
Il était tellement nerveux qu'il ne parvenait pas à activer sa magie, pas plus que celle de l'épée...
Flûte, flûte, flûte, songea-t-il.
Le ninja revenait à l'attaque. Il se déplaçait sit vite que ses mouvements paraissaient flous. Livandil mit de nouveau un genou en terre, croisa les bras devant lui, l'épée brandie et ferma les yeux, tâchant de se calmer.
Et soudain tout devint clair, limpide. La magie de l'épée lui apparut, la sienne s'ouvrit. Les deux flux se mirent à battre à l'unisson, unissant leur pouvoir, se le partageant.
Que le ninja vienne à présent, il était paré. La sensation d'un souffle d'air sur sa droite le fit se tourner dans cette direction, et il ouvrit les yeux.
L'épée, véritable prolongement de son bras, fouetta l'air. Peine perdue, le ninja l'esquiva, esquissant avec ses mains une série de gestes rapides et précis qui l'amenèrent hors de portée.
Livandil se releva, le regard brillant.
Très bien, songea-t-il férocement. Il veut jouer à ça? Tant pis pour lui.
Il se concentra et ses yeux verts se mirent à briller tandis que ses cheveux voletaient autour de son visage. Son pouvoir lui permit de se déplacer aussi vite que le ninja, il le voyait à présent à une allure normale. Compte tenu de l'énergie que lui demandait un tel sort, malgré l'aide de l'épée, il admira un instant son ennemi.
L'épée...elle lui avait permis d'activer sa magie mais sa puissance n'était pas extraordinaire...Il piocha quelque peu dans les réserves depouvoir de l'épée puis se dit qu'Alénor pouvait en avoir également besoin. Et puis, c'était son arme, il n'allait pas l'en priver durant ce difficile combat...
"Alénor! Attrape!" hurla-t-il en lançant l'arme derrière lui. Il savait qu'il avait visé pile l'endroit où se trouvait Alénor. A elle de la prendre, si elle le voulait...
Livandil évita un nouveau coup de ninja et s'élança à sa poursuite dans les couloirs du château. Il allait tellement vite que les murs de pierre lui apparaissaient flous et il avait l'impression de voler.
Le ninja disparut soudain par une fenêtre. Livandils'approcha à son tour et le vit escalader le mur du palais en direction des toits. Plutôt que de l'imiter, il se mit à léviter.
Les deux hommes atteignirent le toit au même instant. Le ninja souriait. Il était dans son élément, à cette hauteur, dans les airs...Le gamin était novice, cela se voyait dans chacun de ses gestes...Le sourire devint rictus. Enfin, il allait pouvoir passer aux choses sérieuses.
Le combat reprit sur les toits du palais; Un observateur, qui se serit tenu dans le parc, n'aurait vu que deux silouhettes noires bondissant sans cesse avant de se heurter puis partir en arrière prendre un nouveau point d'appui. Les couteaux du ninga étaient redoutables, l'un d'eux effleura le côté du garçon tandis que l'autre glissait sur son bras...le sang coula largement...
Il était temps d'en finir...
Livandil se concentra concentrant en lui le pouvoir qu'il lui restait...hélas insuffisant pour ce qu'il souhaitait faire. Pouvait-il se servir de l'énergie extérieure?
Il essaya.
Le gros lot! Il sentit une partie de son pouvoir aspirer les énegies environnantes...dont celle du ninja! Celui_ci, surpris de sa baisse de forme soudaine marqua un instant d'hésitation qui lui fut fatal...
Il vit trop tard l'énorme boule de feu tomber droit sur lui. Avec un cri atroce, il s'embrasa et roula du toit jusque dans l'allée où il s'écrasa avec un bruit sourd qui fit grimacer Livandil.
Il avait gagné!
La joie ne le submergea pas comme il l'avait supposé. Ce fut le goût amer de la mort qui lui vint. Il avait gagné, certes mais à quel prix? La vie d'un homme...La pensée d'Alénor vint se superposer sur celle du nina. Pourvu qu'elle ait réussi, elle aussi!
Livandil était épuisé, haletant. Sa gorge le brûlait et son mal de tête était revenu. Et pour couronner le tout, ses blessures le lançaient douloureusement, le sang continuant de s'épancher sur ses vêtements...
Il déchira sa chemise (enfin ce qu'il en restait) et s'en fit un bandage sommaire autour du bras et de la taille.
Il ne pouvait quitter le toit comme le ninja était monté. Il espéra que son pouvoir était suffisant pour le dernier effort qu'il lui demandait...pourvu qu'elle ait réussi, pourv qu'elle ait réussi continuait-il à penser en galopant dans les couloirs. Il s'en voudrait à jamais de l'avoir abandonné si un quelconque malheur s'était produit...Son appréhension grandit à mlesure qu'il approchait du couloir maudit...Anxieux au-delà de toute description, il tourna le coin et se figea...

[euh, je suis un peu parti en live, là...
C'est la faute de Naruto ]

[excuse moi de ne pas avoir répondu hier mais j'ai été malade toute la soirée (fièvre ]

Après qu'Alénor fut monté, Livandil resta un instant encore dans le couloir. La scène à laquelle il venait d'assister ne le choquait pas tant que l'état de la Consule. Qu'est-ce qui pouvait l'avoir mis dans cet état?
Le nom prononcé par le chef "Edwin" lui revint en mémoire. Alénor connaissait-elle ce garçon? Qui était-il? Enervé de ne pouvoir répondre à ces questions et tiraillé par la blessure de son côté, il monta les marches à son tour et atteignit le palier du second étage. De part et d'autre du couloir il n'y avait que des portes. Deux longues rangées de portes qui s'étendaient sur plusieurs dizaines de mètres.
Alénor lui avait dit que les chambres de gauche étaient disponibles, il n'avait que l'embarras du choix. Il ouvrit la première et y pénétra.
Tout d'abord, il ne vit rien puis une lumière jaillit comme par magie. Ce qui était probablement le cas. Elle baigna la chambre d'une lumière douce, tamisée. La pièce était spacieuse, bien aérée. Dans un coin, se trouvait un lit à baldaquin dont les tentures bleues étaient relevées. A côté, une armoire, des bibliothèques et un secrétaire sur lequel étaient posés du papier, de l'encre et une plume. Livandil s'approcha lentement. Le sol était recouvert d'un tapis d'allure si précieuse qu'il n'oas pas marcher dessus avec ses bottes sales. Il le contourna plutôt et parcourut les titres des livres. Romans, traités de magie...Leur diversité n'avait d'égal que leur nombre. Livandil supposa cependant qu'il ne s'agissait que d'une toute petite partie des livres que pouvait contenir un tel palais.
Une porte sur sa gauche attira son attention. Il l'ouvrit et entra dans ce qui semblait être une salle de bain. Le terme "piscine" aurait été davantage approprié, vu la taille de la baignoire.
Stupéfait par tant de luxe, Livandil crut s'être trompé de chambre ou avoir mal suivi les instructions d'Alénor. Une telle pièce n'était sûrement pas pour lui...Mais il se rendit vite à l'évidence. Toutes les autres chambres étaient semblables à la première, seule la couleur des décorations variaient de l'une à l'autre.
Livandil choisit donc la bleue et s'empressa de se faire couler de l'eau chaude pour laver ses égratignures. Une simple bande suffit ensuite.
une fois propre, le garçon se sentit nettement mieux.
Ne manquait plus que des vêtements neufs, les siens étant maculés et déchirés.
L'armoire contenait tout ce qu'il fallait et même bien davantage. Des habits de diverses tailles, tous luxueux...Abandonnant tout scrupule, Livandil prit une tunique dont les manches s'évasaient au niveau des poignets, un pantalon noir, des bottes de même couleur. Il s'habilla en un tournemain et se coiffa en passant négligemment les doigts dans ses cheveux.
Un bruit ténu de pas dans le couloir se fit entendre. Il revint lentement vers la porte de sa chambre et l'ouvrit avec mille précautions. Jetant un oeil, il eut juste le temps d'apercevoir la silhouette d'Alénor disparaître au bout du couloir. Sans doute la jeune fille ne désirait-elle nullement sa compagnie, sans doute préférait-elle rester seule pour penser, garder sa détresse pour elle...Mais s'il pouvait lui être d'un quelconque réconfort...
Après tout ce qu'elle avait fait pour lui...
Il s'élança sur ses pas, souple et rapide, de peur de la perdre dans le palais qu'il ne connaissait pas. Le bout du couloir lui réservait une nouvelle surprise. Plutôt que d'accéder à une autre partie du palais, il s'ouvrait sur le parc! Alors qu'ils étaient au deuxième étage!
Il descendit rapidement l'escalier de marbre qui menait aux allées, se guidant sans peine à la lueur de la lune. Il perçut un mouvement vif vers les jardins, de l'autre côté de la pelouse. Evidemment. Loin des allées, le parc devait révéler sa vraie beauté.
Partagé entre l'envie de retrouver Alénor le plus tôt possible et l'attrait qu'exerçaient les arbres sur lui, il adopta un pas allongé, qui lui permettait à la fois de ne pas perdre Alénor et de profiter un peu de la paix qui se dégageait du parc, de s'emplir les yeux de ses mille plantes peu à peu dévoilées par 'éclat discret de l'astre de la nuit.
Il retrouva Alénor agenouillée près d'un saule pleureur. Ses mains tremblaient, certainement pas à cause du froid. Il s'avança sans bruit mais la consule l'entendit néanmoins. Le contraire l'aurait d'ailleurs vraiment surpris. Elle ne se retourna pas.
Livandil vint s'asseoir à côté d'elle, les bras serrés autour de ses genoux. Il se sentait terriblement embarrassé, incapable de trouver les mots convenant à une telle situation. La moindre erreur pouvait suffire pour braquer définitivement Alénor. La jeune fille tremblait toujours et ses yeux reflétaient une telle détresse qu'il en eut de la peine pour elle. Quelles épreuves avait-elle donc traversées?
Il cherchait encore un moyen d'aborder la conversation. Le "salut, ça va?" était à proscrire, ainsi que les commentaires sur la beauté de la nuit ou sur celle d'Alénor.(Il nota au passage qu'elle s'était également changée et sa robe lui allait à ravir). Il ne voulait pas paraître insoucieux de la peine d'Alénor mais ne voulait pas non plus donner l'impression de s'incruster dans sa vie comme un parasite. Cela ne faisait que quelques heures à peine qu'ils se connaissaient...
"Alénor..."
Le nom n'avait été qu'un simple mumure.
"Alénor...je...je sais que nous nous connaissons depuis trop peu de temps pour prétendre partager une véritable confiance l'un dans l'autre, mais si...si vous souhaitez parler de ce qu'il s'est passé tout à l'heure...si votre chagrin devient trop lourd...je suis là. Si vous pensez que je peuxvous aider d'une quelconque manière que ce soit, n'hésitez pas. Je serai toujours là."
Il avait parlé trop vite. Comme d'habitude. Mais il espérait qu'Alénor avait perçu, au-delà des mots maladroits, son intention pure de lui venir en aide.

[Au moins, ça, c'est fait...^^ je faisais un dernier petit saut avant de finir de faire mon sac...j'adore! bisous!]
[EDIT: je mets la suite, désolée à l'avance de la piètre qualité du texte mais j'ai déjà du mal à tenir les yeux ouverts alors... ]

Quand Alénor le relâcha, Livandil reprit posément son souffle, prenant de profondes inspirations tout en massant sa gorge de manière ostentatoire. Sa provocation avait réussi au-delà de ses espérances mais au moins, sa colère était complètement retombée et il avait enfin ses réponses.
"Eh bien, voilà, il suffisait de s'expliquer! fit-il en tentant un sourire qui se transforma vite en grimace (sa gorge lui faisait encore mal). Tu m'aurais expliqué tout cela il y a une heure, nous n'en serions pas là....Ce n'est pas un reproche, juste une remarque, ajouta-t-il, pas tout à fait certain qu'Alénor soit calmée.
Silence de la Consule qui le regardait toujours de ses yeux noirs. Il la fixa en face et reprit plus sérieusement:
"Je suis sincèrement désolé pour Edwin, je n'aurais pas dû mentionner son nom comme je l'ai fait...Il laissa passer un temps. Quant à ta décision de me prendre pour disciple, au vu de la définition que tu en donnes...
Il soupira.
"Je serais le pire des lâches et des ingrats si je la rejetais maintenant. Tu as parlé de détermination et d'esprit stratégique...ces mots me sont familiers, je ne serais pas étonné si j'avais été, un jour, officier. Quand au fait de risquer ma vie, j'ai failli périr deux fois ce soir, je ne suis plus à ça près et pour ce que vaut ma vie...(il eut un haussement d'épaule). Si je dois mourir, autant que ce soit pour une cause juste et qui en vaut la peine...Même s'il faut pour cela être ton disciple! Je prends ça comme un honneur et ta confiance me touche. Vraiment. Je suis sûr qu'ensemble nous pourrons faire beaucoup de choses...et, pourquoi pas, te ramener Edwin"
Livandil parlait sincèrement, non pour rattraper son élan de tout à l'heure. Maintenant qu'il savait pour qui et pour quoi il devait se battre, il était tout à fait disposé à aider Alénor.
Un sourire espiègle vint éclairer son visage:
"Au fait, tu m'aurais vraiment tué?"

[Génial! Je me suis laissé avoir par le début, j'ai vraiment cru qu'Alénor allait l'embrasser même si ça ne cadrait pas du tout avec ce tu que m'avais dit. Vraiment super!]

*Quelques siècles?Elle ne les faisait pas.* Ce fut la première pensée à peu près cohérente de Livandil. Le garçon s'assena une vigoureuse claque mentale et s'interdit de penser ainsi à la Consule. Les paroles qu'elle avait prononcées lui revenant en mémoire clarifièrent ses pensées. S'il était prêt à l'aider, il la plaignait en même temps. Une telle insensibilité...néanmoins teintée d'un minimum de sincérité s'il avait bien interprété le ton de sa dernière phrase. Lui aussi avait aimé son pays, s'était battu pour lui, lui aussi avait dirigé des hommes mais jamais il ne s'était détaché ainsi de ses sentiments. Ils lui étaient nécessaires pour ne pas perdre tout contact avec la réalité lors des combats, pour garder une certaine maîtrise de soi ou encore juger certaines décisions...
Il porta de nouveau la main à sa gorge en se demandant vaguement quand la Consule cesserait de l'étrangler. Elle avait reculé de quelques pas et le fixait de son regard inflexible, attendant sa décision finale.
Comme s'il subsistait un doute...
Un son étrange, tout proche, attira l'attention de Livandil. Alénor n'ayant pas bougé, il se demanda si elle l'avait entendu elle aussi. Impossible de le savoir.
C'était un son magnifique, un chant sublime qui s'élevait autour de lui, l'encerclait d'une chaleur bienveillante, gonflait son coeur d'une énergie nouvelle. Sans pouvoir s'en empêcher, il s'avança dans la direction d'où provenait le chant, sous les arbres du parc. La musique le guidait, de plus en proche, de plus en plus forte, de plus en plus belle. Quand elle s'arrêta brusquement, Livandil aperçut l'être qui la produisait. Il resta émerveillé.
Sur la plus haute branche d'un chêne pluriséculaire, un oiseau d'un splendide bleu saphir reposait. Son bec et ses pattes sembaient d'or, de même que l'extrêmité de ses plumes. L'éclat de la lune lui conférait une allure fantastique. Lorsqu'il ouvrit le bec, le chant étrange s'en échappa et Livandil comprit de quel oiseau il s'agissait.
Un animal de légende...
Qui n'existait que dans les récits imaginaires
Qui se tenait pourtant juste devant lui, chantant de cette voix célébrée par les écrivains de tous temps.
Le symbole du renouveau et de la vie chez les Anciens.
Un phénix...
Le nom était à peine né dans l'esprit de Livandil que l'oiseau, ouvrant brusquement ses ailes, prit son vol. Il faisait près de deux mètres d'envergure. Livandil frémit mais ne bougea pas lorsque le phénix fondit sur lui. Il pouvait entendre sa voix résonner dans sa tête et savait que l'oiseau ne lui voulait aucun mal. Au contraire.
"Il arrive parfois que les humains se lient avec d'autres êtres, qui symbolisent leur pouvoir. Désormais, nous serons liés par un lien indéfectible, plus puissant que tous les autres. Je serai toujours avec toi et je répondrai au moindre de tes appels. "
Le phénix parlait! Livandil en resta bouche bée, davantage que par les paroles dites. Il se maîtrisa rapidement, s'efforçant de retrouver une respiration calme. *Note mentale: les phénix parlent. Ne jamais l'oublier!*
"Je suppose que tu es pour moi ce que Star est à Alénor, n'est-ce pas?"
Le phénix agita les ailes pour marquer son assentiment.
"Je pense que tu le sais déjà mais je m'appelle Livandil...et toi?"
La question ainsi posée lui parut puérile mais il n'en avait cure.
"Seirios"
"Un beau nom" ne put-il s'empêcher de remarquer.
Il tendit alors le bras et Seirios vint s'y poser, repliant ses ailes. Livandil se rendit alors compte qu'Alénor ne l'avait pas suivi. Il revint sur ses pas, jusqu'à la clairière où elle se trouvait encore.
Apercevant le garçon et derrière le phénix qui avait repris son vol, elle hocha la tête. Livandil prit la parole:
"Je te présente Seirios...mon phénix. Au fait, ma réponse est oui. Je serai ton disciple et désormais mon obéissance t'est acquise, ta loi sera ma loi et ta guerre sera ma guerre!"

[la dernière phrase les MA-GNI-FIQUE !!! Franchement beautiful ^^ merci bcp ]

Alénor n'avait pas esquissé un geste. Livandil revint vers elle avec un large sourire, après quoi il prononça les paroles qui la touchèrent plus qu'elle ne le montra. En certains instants, elle maudissait réellement son rang... c'était justement un de ces moments. Ayant souri à Livandil, Alénor détourna le regard et posa ses yeux sombres sur le splendite phoenix.
Elle secoua la tête d'un air faussement sévère.

" Seirios... "

Elle sourit à nouveau et rit doucement

" Alors comme ça, tu t'es enfin décidé. "

" Bon choix ! " Ajouta-t-elle dans un murmure avec un clin d'oeil à l'attention de l'oiseau.
La consule se tourna une nouvelle fois vers Livandil ; elle s'avança vers lui et lui posa une main sur l'épaule. Stardust choisit ce moment pour réapparaître. L'animal rejoignit directement la jeune fille et attendit qu'elle pose une main sur sa tête. Alénor le caressa distraitement, pensant aux nouveaux ordres qu'elle avait à transmettre. Elle se baissa, embrassa le loup sur la truffe et lui murmura ses instructions à l'oreille. Le dragon devait partir le plus vite possible. Après avoir donné un coup de museau affectueux à la consule, Stardust retourna au palais dans une course gracieuse. Le regard désinvolte et tendre de l'animal... Alénor avait parfois l'impression de revoir revivre Nathaniel à travers le cadeau qu'il lui avait fait.

Elle se releva, rejeta ses longs cheveux mauves en arrière et lança un regard espiègle à Livandil.

" Alors, à ce que je vois le vouvoiement n'est pas pour toi. Peu importe, les élèves les moins disciplinés sont souvent les plus intéressants ! "

L'air calme du soir apaisait ses craintes ; Alénor se sentait d'humeur joviale et amusée lorsqu'elle jeta Excalibur à Livandil qui parvint à en saisir la garde. D'un sortilège, elle fit apparaître un pantin -en mouvement ! -à l'effigie d'un homme lourdement armé.

" Montre moi de quoi tu es capable. "

Les reflets de la lune sur les cheveux du garçon lui conféraient une beauté mystique... Alénor dut s'asséner une claque mentale afin de stopper ses rêveries et de se concentrer sur les prouesses de son élève.



[pardon, ça ressemble à rien mais après une soirée "fête des voisins" sous la pluie, c'est tout ce dont je suis capable... après tt c'est l'action qui compte, pas la longueur ou la rédaction ( c'est ca, essaie de te convaincre ! ) xD ]

[Enfin la réponse...sorry!]

Ainsi donc Alénor connaissait Seirios! Il aurait dû s'en douter, puisque le phénix vivait vraisemblablement dans le parc du château passait visiblement beaucoup de temps. Un mouvement du pantin attira son attention et il resserra sa prise sur Excalibur. L'homme paraissait alourdi par son armure et même s'il maniait son épée avec force, il manquait de souplesse.
C'était facile, très facile. Trop.
Livandil comprit le piège deux secondes avant qu'il ne se referme sur lui. Il fit un bond en arrière tout en poussant une imprécation. Le guerrier était beaucoup plus rapide qu'il n'en avait l'air. L'air vibra quand l'épée s'abattit. Sans son bond providentiel, le jeune homme aurait été touché.
Il jeta un regard à Alénor. Elle n'avait pas bronché, se contentant d'observer froidement le duel. Elle jugeait ses capacités? Tant mieux, il allait lui montrer ce dont il était capable. Livandil se fendit à fond mais au dernier moment, il changea d'angle d'attaque et visa la gorge du pantin. Celui-ci réagit de nouveau avec une vitesse extraordinaire. Il se jeta au sol, les jambes lancées vers l'avant pour crocheter celles du garçon et le faire chuter. Livandil l'évita de nouveau, ce qui laissa le temps au faux soldat de se relever. Le duel reprit, les enchaînements devinrent de plus en violents et compliqués à mesure que le temps passait. Le pantin parait, esquivait, attaquait, se fendait...sans relâche. N'étant pas réel, il ne risquait pas de se fatiguer ou de montrer une quelconque faiblesse. S'ils continuaient ainsi, Livandil savait qu'il finirait par se faire avoir à l'usure. Il était fatigué, n'ayant guère pris de repos depuis son réveil sur Atlanteis et le combat qu'il avait dû mener contre les ninjas.
La seule solution restait la magie. Il l'avait pressenti dès le début. Rien n'étant jamais ce qu'il paraissait être au premier abord, la magie restait son plus sûr moyen de défense. S'il avait attaqué magiquement le pantin dès le départ, le combat aurait été achevé beaucoup plus tôt, et il se serait épargné cette fatigue inutile.
Certes mais...Sa première tentative s'était soldée par un échec qui avait failli les tuer, Alénor et lui. Depuis, il se méfiait de son pouvoir et n'osait pas s'en servir, de peur de ne pouvoir le maîtriser. Comme si la jeune fille voulait en finir ou le forcer à utiliser son pouvoir, le pantin se mit à porter des coups de plus en plus sauvages, forçant le garçon à reculer et à parer du mieux qu'il pouvait. Il ne s'était pas encore fait touché et mettait un point d'honneur à rester le plus longtemps possible mais cette obstination ne le mênerait à rien.
Résigné, il se décida à faire appel à sa magie. Aussitôt que lui vint cette pensée, il sentit le pouvoir se réveiller et commencer à couler dans ses veines. Il eut un instant de déconcentration. Tous ses sens étaient exacerbés, il entendait et voyait bien mieux que d'ordinaire. Tous les sons environnants lui étaient clairement perceptibles et il comprit vite qu'il pouvait élargir cette perception très loin. Il sentit un sombre pouvoir menant de l'est et l'évita mais vers le dus, il sentit la présence familière de deux êtres vivants, des hommes...
Sa surprise fut si vive qu'il reprit contact avec la réalité. Il réalisa alors qu'il se trouvait en plein combat et se demanda comment il était possible qu'il fût encore en vie. La réponse lui vint rapidement. Seul son esprit battait la campagne, son corps, lui, avait continué à agir parant par réflexe les coups du pantin.
Livandil sourit. Il était temps d'en finir.
Il leva le bras droit, celui qui ne tenait pas l'épée, et se concentra un bref instant. Un rayon de lumière pure jaillit de sa paume et vint frapper le faux soldat en pleine poitrine. Il s'embrasa instantanément et disparut dans une volute de fumée.
Livandil souffla un instant puis se tourna vers Alénor. Bien qu'elle fut sans doute déjà avertie, il la prévint:
-J'ai perçu la présence de deux individus sur une plage, au sud de l'île. Je suppose que tu vas t'en occuper. M'autorises-tu à t'accompagner?...Beau combat, ce pantin était coriace ajouta-t-il, rejetant ses mèches de cheveux en arrière d'un mouvement de tête espiègle.